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FACES AND STANDING FIGURES SERIES 1

(Questa installazione è parte del progetto Anatomy of Future Nostalgia)

Immagini in movimento illuminano strutture di vetro, 24x10cm e una striscia di sottotitoli fa da contrappunto. 7 minuti

Cette installation présente un homme, seul dans une chambre, qui effectue des mouvements simples de la vie quotidienne : il se regarde dans un miroir, s'assoie, se couche, se déshabille, regarde par la fenêtre. 

On peut suivre ses actions au travers de trois cages de verre, où les images et les actions sont mises en perspectives, répétées, confrontées les unes aux autres.

Le spectateur suit deux boucles d'images de 3,30 minutes, sensiblement les mêmes, où viennent s'ajouter des sous titres, qui apparaissent sur le socle de l'oeuvre. Dans la première boucle d'images, les sous-titres interroge le public sur le modèle qu'il voit « enfermé » dans la cage et sur le regard que l'on porte à l'oeuvre d'Art et aux oeuvres d'art en général ; dans la deuxième boucle d'image, les sous-titres offre une pensée intèrieure du modèle qui est repris en vidéo, autour de ses peurs, en lien avec son image, le temps et la mémoire.

 

Cette oeuvre, qui est créée et présentée par Luca Carboni et Gabriel Da Costa, fait partie d'un corpus de recherche artistique intitulé The Blink Experiment, qui veut interroger la place de l'image numérique dans notre monde contemporain.

 

Cette installation est librement inspirée du travail de chronophotographie de Muybridge, des Tryptiques de Francis Bacon, des musées de civilisations antiques, et des musées d'histoire naturelles en général.

 

Lorsqu'on va au Louvre, on se promène sur différents étages, dans différentes salles. Et dans ces espaces restreint, finit, qu'on appelle départements, ou collection, on peut découvrir les vestiges de diverses cultures, aujourd'hui « antiquités » (egyptienne, grecque, étruste, orientale, etc ». Et l'on peut découvrir comment vivaient ces civilisations, qui elles vénéraient. 

Nous avons visité à Malte la bibliothèque nationale, où les chevaliers de l'ordre de saint jean ont sauvés des milliers d'ouvrages durant les croisades. Il y a une grande salle pleine de vieux volumes, de manuscrits, les premières cartes géographiques, la science, la philosophie. À l'entrée de la bibliothèque-musée il est écrit : Ici est présent une partie de l'histoire de l'Europe, et du monde.

Nous nous sommes demandé à quoi ressemblerait dans quelques siècles un musée sur notre époque, comment ils feraient avec autant d'archives, autant de mémoire pour essayer de définir ce qu'on a été ? Et surtout comment ils nous verraient ?

Il nous semble certain qu'une grande partie de ce département du futur présentera une oeuvre digitale.

 

Luca Carboni et Gabriel Da Costa, Septembre 2015

 

« Eadweard Muybridge (1830-1904) se sert d’instantanés photographiques pour décomposer le mouvement des êtres vivants (chronophotographies). En dissociant, en figeant, en analysant les poses successives de ses modèles, il peut capturer le détail des activités sportives ou des gestes de la vie courante. Par le biais de ces séquences rapprochées, il obtient avec précision les images de ce qu’on ne peut percevoir à l’œil nu. En arrêtant le temps et le mouvement, ils réussit à voir l’invisible. » Ivan JABLONKA, pour la Réunion des Musées Nationaux, Paris. 

 

Isolées dans l’espace, tels des clichés d’une séquence cinématographique, les images perdent leur continuité de narration ou d’action . Elles sont « cadrées » et mises au point par un objectif imaginaire, qui impose au spectateur une séparation des temps physiques et psychologiques. À partir des premières œuvres (par exemple les Papes des années 1950), une telle modulation de l’espace est renforcée par le montage de « cages » autour des personnages . Ces cages, comme le dit Bacon lui-même, « enferment le modèle pour mieux le saisir ». Gilles Deleuze, Francis Bacon, la logique de la sensation, La Différence, Paris, 1981.

 

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